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* 200 titres de presse agricole et la poste *

La France est riche de plus de 200 titres de presse agricole dont 163 sont regroupés au sein du syndicat national de la presse agricole et rurale (SNPAR).
 
Selon Paul Pen, dans le Payson Breton, la presse agricole, qu’elle soit nationale, régionale ou départementale, touche plus de 80 % des exploitations et selon les sondages, 90 % de ses lecteurs lui font confiance. La presse agricole a une particularité, celle d’être distribuée exclusivement par le service public de La Poste. Une relation de dépendance totale qui n’est pas sans conséquences pour son avenir.
Le coût de la distribution postale est en effet devenu aujourd’hui, le premier poste de charges dans la majorité des entreprises de presse agricole, avant l’impression et les salaires. Il a plus que doublé en 5 ans. Aujourd’hui, une probable et nouvelle augmentation est implicitement annoncée par l’État. Cela rend encore plus intolérable la différence de traitement entre la presse agricole et d’autres formes de presse, comme l’a souligné Paul Lornage, président du SNPAR : «les récentes décisions prises concernant l’aide à la distribution nous confortent dans nos inquiétudes. En effet, les aides sont réservées à la presse d’information dite générale.
On voit se dessiner deux sortes de presse : l’une qui serait, selon les pouvoirs publics, digne d’intérêt, et l’autre».
Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre et ancien président de la région Poitou-Charente accueillant à La Rochelle le Congrès de la presse agricole a rappelé dans un message vidéo adressé aux congressistes que «l’agriculture doit revenir une priorité nationale. Et l’information agricole participe à cette lisibilité de l’avenir.
C’est pour cela que votre rôle est important
». Informé de l’augmentation des coûts postaux, le Premier ministre a souhaité que «l’ensemble de l’action publique puisse vous aider à vous développer, votre mission est importante». Mais au-delà des aspects tarifaires, pour la presse agricole, c’est aussi le maintien du service postal en milieu rural qui est en question. Et elle réfléchit déjà à des actions en commun avec l’association française des maires ruraux présidée par Gérard Pelletier. Pour que leurs appels ne restent pas «lettre morte».

Paul Pen

- 30-11-1999